Fascinée par les objets « inutiles », j’accumule depuis mon plus jeune âge un grand nombre de babioles, mais aussi beaucoup de papiers. Je trouvais une certaine beauté dans les tickets d’entrées, les flyers, les pubs des magazines, les affiches, les brochures de salles de spectacles ou de musées…Face à ces documents d’apparence éphémère que nous jetons normalement bien vite, je les gardais au contraire et les collais aux murs de ma chambre d’ado en les associant par couleur et par style.
Un jour, en changeant la décoration de cette chambre (comme toujours parsemée d’images en tout genre) j’ai décroché du mur une photographie délavée du groupe des Doors et une pub de lunettes de ski. Au lieu de les jeter, j’ai eu envie d’associer ces deux images. De là est né mon tout premier collage « Les Daft Doors ».
Depuis, je ne cesse de glaner des images et de les transformer, de leur donner une seconde vie en continuant à créer des compositions.Dans cette pratique, j’assemble, découpe et colle des papiers entre eux à la suite d’une sorte de coup de foudre visuel. C’est cette manière de travailler que j’ai tenté de montrer en choisissant mon nom d’artiste « amour de ma vue ».
À travers mes collages, j’aime particulièrement détourner des tableaux anciens (en souvenir de mes études d’histoire de l’art) et je réalise également des compositions anachroniques, absurdes, poétiques oùj’essaie de parler de causes qui me tiennent à cœur par le biais de l'humour. Je porte aussi beaucoup d'attention au choix des titres qui font partie intégrante de mes collages.
Comme les papiers, les bijoux ont toujours été au centre de mon attention. J’avais la passion de me parer à outrance de multiples bagues, colliers, bracelets et boucles d’oreilles toujours plus originales et exubérantes. Cetamour pour les bijoux conjugué à celui pour les objets miniatures et l’univers des jeux vidéo s’illustre dans mes créations en fil de fer et perles. Ellesreprésentent des objets du quotidien, des éléments de la nature, ou encore des personnages dans un style proche du pixel art. Chaque idée prend d’abord forme sur le papier, où je réfléchis à l’aide de dessins préparatoires. La flexibilité du fil de fer et les multiples tailles et couleurs des perles leur donnent ensuite vie.