Assemblages, détournements, accumulations, collage et
upcycling : je m’appuie principalement sur ces
techniques pour tenter de traduire mon questionnement
sur la société contemporaine occidentale. Autodidacte,
mon travail s'inscrit dans le mouvement de l'art outsider
ou singulier.
Si ma recherche artistique est protéiforme, des
constantes demeurent : je m'inspire de la philosophie et
de l'esthétique des cabinets de curiosités des XVIIIe et
XIXe siècles, tout en m'appuyant sur des matériaux de
récupération ou de seconde main qui soulignent le
constat d'une société passée à l'ère du jetable et de l'hyperconsommation. J'utilise ainsi les accumulations
d'yeux anciens de poupées, je redonne vie à des
squelettes d'animaux ou bien je détourne des objets
anciens de dévotion pour illustrer mon propos : l'idée
que nous avons hérité de vestiges gallo-romains, de
trésors celtes, de cathédrales aux dentelles de pierre,
mais que nous lèguerons des posters de Claude
François, des Goldorak en plastique et quelques ruines
de béton. Mieux vaut en rire.